La santé autrement grâce à des techniques naturelles

La naturopathie, fondée sur le principe de l'énergie vitale de l'organisme, vise à préserver et optimiser la santé globale de l'individu, sa qualité de vie, ainsi qu'à permettre à l'organisme de s'auto-régénerer par des moyens naturels (aliments, eau, air, terre, exercices, relaxation, soleil, argile...)


mardi 29 décembre 2015

La puissance de l'Intention (Documentaire)







Magnifique documentaire que je découvre aujourd'hui, qui m'inspire et que je partage ici.

En pleine période d'ouverture sur moi et de changement, il tombe à pic.

Comme quoi il n'y a pas de hasard quand on est dans l'ouverture les choses s'éclairent pour nous aider à mieux comprendre quel est notre chemin et à le trouver. A nous trouver!

Ce documentaire a tout son sens aussi car j'ai pris conscience ces derniers mois que même si ma volonté d'aider l'autre dans mon travail et ailleurs est grande, nous sommes deux et je ne peux pas vouloir à la place de l'autre.

Chacun doit faire sa part mais pour cela il faut être dans la conscience où en tout cas en avoir l'envie.

Et si la question était "est-ce que je veux aller bien? ",  vraiment?

Question à méditer.




dimanche 15 novembre 2015

Après l'horreur...


Difficulté et nécessite d'écrire ici tellement le cœur est lourd.
Immense tristesse devant toutes ces vies arrachées, brisées.

Comment gérer cette situation dramatique qui peut se reproduire.
Comment accepter cette réalité et vivre avec.

Comment vivre avec toutes les horreurs qui on lieu dans le monde.
Comment la vie peut-elle vous avoir déserté au point qu'il n'y a plus rien d'humain en soi et pouvoir faire de telles atrocités.

Hier soir j'ai regardé cette vidéo d'Isabelle Padovani sur ce sujet et elle m'a fortement réconfortée.
Je la partage ici car elle est riche.
Aujourd'hui je veux garder ce qu'il y a de plus précieux au fond de mon cœur, la paix et l'amour.
Ne pas céder à la colère et à la peur même si c'est difficile.
Méditer sur nos émotions est une bonne façon de les accueillir, les comprendre pour ne pas en être victime.
Prier pour toutes ces personnes qui ont perdu la vie, souffert, eu peur, qui ont vécu la terreur.
Prier pour celles rescapées qui vont avoir à vivre avec cette tragédie et puis les familles, amis qui ont perdu un proche et pour qui l'avenir est sombre.


samedi 17 octobre 2015

exercice de Cohérence Cardiaque, sur des sonorités méditatives





Je partage ici cette vidéo sonore géniale car la cohérence cardiaque c' est incroyable!

Le mieux est de la pratiquer 3 fois par jour!

Une séance procure des effets bénéfiques pendant environ 5 heures.

Le taux de cortisol baisse de 20 à 25% à chaque séance de pratique.

Les tensions baissent de façon plus notable au bout de quinze jours de pratique, et de façon

significative et durable au bout de deux mois.

jeudi 15 octobre 2015

Et ça marche!

Ces 4 rituels vous rendront plus heureux (selon les neurosciences)

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L’excellent Eric Barker présente dans Time, 4 rituels qui augmenteront votre niveau de bonheur. La particularité de ces rituels ? Leur efficacité est prouvée par les neurosciences.
Ces 4 rituels vous rendront plus heureux (selon les neurosciences)
  1. La question à se poser  : Pour qui suis-je reconnaissant ?
    La gratitude rend heureux. Le sentiment de reconnaissance active la région du tronc cérébral qui produit de la dopamine. De la même manière, la gratitude peut augmenter la sécrétion sérotonine dans le cortex cingulaire antérieur. Cerise sur le gâteau, en exprimant votre gratitude, vous déclencherez une boucle rétroactive. La gratitude s’auto-alimentera avec la personne qui l’a reçue !
  2. Nommez les sentiments négatifs : je me sens …
    Lorsque nous nommons une émotion, le cortex préfrontal calme l’amygdale dans notre cerveau. L’effet des émotions est donc moindre.
  3. Prenez une décision : la prise de décisions réduit inquiétude et l’anxiété par la création d’intentions et d’objectifs. Le cortex préfrontal rentre alors en action . Notons que la prise de décision permet aussi de changer de perspective en s’orientant vers des solutions, cela apaise le système limbique. Inutile de viser une bonne décision, une assez bonne suffit pour se sentir bien.
  4. Multipliez les contacts physiques : notre cerveau est neuro-social. Il a besoin des autres pour s’épanouir. Et lorsqu’il y a un contact assez long, comme un câlin, l’ocytocine se libère pour réduire l’activité de l’amygdale.On se sent admirablement bien ! Notons que les massages contribuent à baisser fortement le niveau de stress et améliore le sommeil.
Source : Time

dimanche 24 mai 2015

Le lait de vache, un poison pour l’humain


Article du site: http://vitacru.com


Extrait tiré du livre d’Albert Cohen

Le lait, au fil des ans, malgré sa blancheur, est devenu pour les cellules de notre corps l’équivalent des marées noires qui se sont déversées des bateaux pétroliers échoués sur les côtes !
Au départ, le lait est déjà un aliment totalement inadapté à l’homme. Il élève le cholestérol sanguin et les graisses du sang parce qu’il contient du cholestérol et des graisses polyinsaturés.
laitSi vous consommez autant de produits laitiers qu’un américain moyen, vous absorberez une quantité de cholestérol équivalente à celle de 53 tranches de lard quotidiennes. Si vous avez 54 ans, vous avez suivi ce régime pendant 52 ans, ce qui correspond à 19 345 tranches de lard par an, soit en tout plus d’un million de tranches de lard !
N’est-il pas extraordinaire qu’un corps humain puisse résister à une telle avalanche de graisses ?
Le lait est trop riche en protéines, qui pour être éliminées par le corps, obligent celui-ci à mobiliser son calcium. Du coup, les produits laitiers que les personnes âgées absorbent sont l’une des causes principales de l’ostéoporose ! La pasteurisation et l’upérisation en font un produit dénaturé et biocidique (aliment destructeur de vie). Le lait contient 300 fois plus de caséine que le lait maternel. Cette caséine est une colle puissante qui encrasse l’organisme de façon dramatique.
Les 80% des protéines du lait et du fromage sont constitués de caséine, qui est une puissante colle, celle qui fait notamment tenir les étiquettes sur les bouteilles de bière. Essayez d’arracher une des ces étiquettes et vous verrez la force de cette colle ! On utilise aussi la caséine pour coller les meubles !!!
Pensez à ce que cette colle peut provoquer dans votre organisme. Comme la caséine est une protéine étrangère, le corps crée des anticorps pour la neutraliser. Cette réaction antigène-anticorps fait sécréter de l’histamine et engendre une intense production de mucus, voire de pus. De nombreux chercheurs pensent que la caséine est la principale substance responsable des inflammations articulaires que l’on voit dans les arthrites rhumatoïdes. Cela expliquerait pourquoi la suppression de tout produit laitier permet la plupart du temps une guérison rapide de ces affections.
La multinationale Monsanto a produit une hormone de croissance destinée à augmenter la production de lait.
Grâce à ses bénéfices colossaux, elle a pu soudoyer les autorités sanitaires et politiques pour qu’elles laissent mettre sur le marché ce produit sans avoir évalué sa toxicité.
Les éleveurs auxquels on a imposé cette hormone se sont retrouvés avec des vaches qui produisaient presque 50 litres de lait par jour (auparavant, elles en donnaient moins de 10 litres) mais faisaient des infections nombreuses et ils ont dû utiliser des antibiotiques en quantité.
Les taux d’antibiotiques dans le lait sont 100 fois plus élevés qu’il y a quelques années et les autorités sanitaires se sont contentées d’élever les normes limites autorisées.
Aux U.S.A, sur les vingt trois mille tonnes d’antibiotiques fabriqués chaque année, près de la moitié est utilisée pour le bétail ! Cette administration de doses thérapeutiques d’antibiotiques au bétail crée de plus en plus de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques, ce qui pose un problème de santé publique de plus en plus grave.
Quand vous buvez du lait ou mangez un yaourt, vous ne vous doutez pas que vous êtes en train d’absorber des antibiotiques qui vont détruire votre flore intestinale et affaiblir votre système immunitaire. De plus, si vous êtes allergique à un antibiotique comme la pénicilline, vous risquez de tomber malade sans comprendre que vous en avez absorbé à votre insu.
Il est hallucinant de constater qu’aux U.S.A 80% des vaches souffrent de leucémie. Le lait de ces vaches est il sans danger pour l’homme ?
Quand les études scientifiques ont montré que cette hormone de croissance stimulait, chez l’homme, le développement de cancers, l’association des médecins américains, l’O.M.S et les autorités sanitaires ont préféré fermer les yeux car les intérêts économiques passent avant la santé des populations. Depuis 1994, année où l’hormone de croissance obtenue par génie génétique fut autorisée pour stimuler la production des vaches laitières, une véritable épidémie de cancers lymphatiques a frappé les U.S.A
Ce type de cancer, rare jusqu’alors, tue plus que les cancers du sein, de la prostate, du pancréas et des organes génitaux réunis.
Les citoyens américains sont devenus, sans le savoir, des cobayes qui absorbent de l’hormone de croissance à travers les produits laitiers dont ils consomment 90 milliards de kilos chaque année.
Avec la passion d’un détective, Cohen, « l’homme anti lait », a mis en évidence, de façon irréfutable parce que prouvée par des documents officiels, la façon dont le public américain a été trompé. Au lieu de faire connaître les facteurs nutritionnels qui créent ou favorisent le cancer, on a continué à détruire les tumeurs avec la chirurgie et la chimiothérapie.
C’est plus rentable, n’est ce pas ?
Alors qu’aux U.S.A, du temps de nos parents, explique Cohen, une femme sur vingt était atteinte de cancer du sein, aujourd’hui une femme sur trois est touchée!
Quand on pense aux milliers d’enfants souffrant de leucémie et traités par des chimiothérapies toxiques, on a le cœur brisé devant tant d’inconscience. Le célèbre Docteur Spock, le pédiatre le plus connu des U.S.A a écrit sur le dos de couverture du livre de Cohen : « le lait de vache a été vendu par le passé comme un aliment parfait. Nous voyons maintenant que ce n’est pas du tout un aliment parfait et le gouvernement ne devrait pas soutenir ceux qui veulent encore le faire croire. »
On découvre ainsi que la civilisation moderne (et surtout les U.S.A, qui en sont le pays phare) est dirigée par des lobbies dangereux pour la santé publique, lobbies qui ont infiltré les administrations et trompé le public depuis des années par des publicités mensongères.
Ainsi, Nestlé, affirme dans sa publicité pour les produits pour bébés, que « provenant des cultures contrôlées en permanence par les spécialistes Nestlé, tous ces produits sont exempts de substances nocives. L’enfant reçoit ainsi, en tout sécurité, une alimentation dont la densité nutritionnelle correspond parfaitement à ses besoins ».
Stupéfiantes contre-vérités !
Pourtant certains des médecins et des scientifiques qui travaillent dans cette grande multinationale n’ignorent pas les informations que nous citons. Mais ils sont tenus de garder le silence pour ne pas perdre leur poste. Ainsi, sont perpétrés les mythes officiels qui correspondent aux impératifs du profit économique.
Les multinationales de l’alimentation industrielle et de la chimie existent et prospèrent parce que nous achetons leurs produits.
Si nous ne voulons pas être sacrifiés sur l’autel de leur inconscience, il est temps de nous éveiller aux lois de l’alimentation végétale, variée et vivante, qui permet de vivre en pleine santé, plutôt que de souffrir sans cesse de constipation, d’allergies, de douleurs, de raideurs, de cancers, de diabète et de ces mille et un troubles qui montrent tout simplement que notre organisme est intoxiqué.
Il faut 5 kilos de lait pour faire un kilo de fromage, la concentration des hormones contenues dans le lait est importante. Or, chaque goutte de lait contient 59 hormones différentes, comme des oestrogènes, de la progestérone, de la prolactine…Pouvez vous imaginer les effets que ces hormones peuvent avoir sur la santé physique et mentale des populations ?
Le 40% des aliments consommés par les américains sont du lait, des produits laitiers sous forme d’ice cream, de yoghourts, de fromages et autres dérivés. Un kilo de fromage peut contenir vingt fois la quantité d’hormones qui se trouve dans un kilo de lait.
Robert Cohen s’est écrié : « le lait, c’est surtout de la colle, des hormones et du pus ! »
Il a même découvert que les végétariens qui consomment des produits laitiers, les juifs et les musulmans seront étonnés d’apprendre qu’aux U.S.A, il mangent du cochon sans le savoir ! En effet, la vitamine D2 qui était ajoutée au lait (et qui provenait d’un mélange d’algues et de bactéries exposé à la lumière ultraviolette) a été remplacée, parce qu’elle donnait un goût amer aux produits laitiers, par de la vitamine D3 qui est extraite de la peau ou du cerveau de porcs !
Le lactose des produits laitiers stimule l’absorption de calcium par l’intestin, et ce calcium va durcir la paroi des artères, où se déposent déjà le cholestérol et las acides gras saturés des aliments d’origine animale. En plus de tous le problèmes décrits, le lait présente une vraie poubelle puisque la vache concentre tous les pesticides, herbicides et poisons qui sont contenus dans l’herbe ou les granulés qu’elle mange.
Pour terminer voici un vidéo du Pr. Henri Joyeux, cancérologue et chirurgien digestif qui nous explique pourquoi le lait ne doit pas être consommé.

lundi 18 mai 2015

Comment limiter la rhinite allergique saisonnière


 


Un bon récap' trouvé sur le site de Nana-turopathe.com

19 mai 2015


rhinite-allergique
Le printemps est de retour mais pas que…c’est aussi le retour des rhinites saisonnières et les sensibilités aux pneumo-allergènes. Bénin à la base, ces troubles allergique peuvent parfois évoluer vers des formes plus graves comme des chocs anaphylactiques.
L’OMS estime à plus de 400 millions de personnes souffrant de rhinite allergique. Les allergènes le plus mis en cause dans ce type de problème sont les pneumo-allergènes sous-entendu les allergènes inhalés. Il est bon de savoir que la prise en charge de ces troubles est souvent insuffisante et inadaptée.

La rhinite allergique kesako ?

La rhinite allergique est le résultat d’une réaction exagérée et inappropriée de notre système immunitaire face à un agent inoffensif de notre environnement. La rhinite allergique regroupe un ensemble de symptômes très désagréables et irritants :
  • Obstructions des voies nasales
  • Hydrorrhées (nez qui coule)
  • Rougeurs des yeux et larmoiements
  • Eternuements à répétition
  • Maux de tête
  • Fatigue etc….
Les conséquences sur la qualité de vie et sur les activités quotidiennes sont importantes jouant même sur les résultats scolaires ou professionnels.
L’installation de cette pathologie se fait en deux temps. Le premier temps est la mise en contact avec l’allergène. L’allergène est présenté à tort au système immunitaire. Il est reconnu par les cellules immunocompétentes. C’est qu on appelle la phase de sensibilisation. Il s’en suit une production d’anticorps et une libération de substances irritantes (histamine, éléments d’inflammation, etc…) qui créent les manifestations allergiques. Dans le cas de la rhinite, il est constaté un déséquilibre dans l’immunité en faveur de la voie TH2 (productrice d’anticorps). Le système immunitaire perd sa tolérance à l’égard du monde extérieur. 

Les Facteurs prédisposants 

La rhinite est liés certes à des facteurs génétiques mais aussi environnementaux et au mode de vie.
Les bébés nés au printemps peuvent développer un sensibilité aux pollens à cause de leur immaturité immunitaire. La pollution atmosphérique avec les particules diesel exacerbent les allergies respiratoires.
pollen
Le lien moins évident mais bien réel, ce sont les troubles du microbiote intestinal et de sa relation aux maladies allergiques. Le déséquilibre de la flore intestinale empêche l’optimisation des mécanismes de la tolérance oral. Il est aussi capable d’augmenter la réactivité des anticorps de la voie TH2. L’abus de sucre industriel et les intolérances alimentaires surtout aux produits laitiers de vaches encouragent la dysbiose intestinale. Le stress par le biais de l’augmentation du cortisol peut favoriser la sensibilité à notre environnement.

Conseils naturo pratiques 

Pour diminuer la sévérité des symptômes ainsi que le sévérité de la crise :

Pensez au plantain, au romarin et à l’oignon (quercetine). Extraits de plantes que l’on trouve facilement en gélule. Ces Trois plantes agissent comme des anti-histaminiques. Ils sont anti-inflammatoires. Ils améliorent l’ensemble des symptômes et en particulier les rougeurs et les démangeaisons du nez et des yeux, les éternuements et le larmoiement.

oignon


Modulez le terrain :

Limitez les apports alimentaires de produits laitiers de vache. Ils sont souvent à l’origine de troubles immunitaires chroniques. D’autres aliments peuvent ne pas être tolérés par l’organisme (Ex : les fruits à coque, le soja, les gluten, etc.)
Pensez à rajouter des oméga 3 dans l’assiette. La consommation régulière d’huile pression à froid (Colza, cameline, carthame, etc..) et de poissons gras (sardines, maquereaux)  a un effet protecteur sur les pathologies allergiques. Les Oméga 3 diminuent la sensibilité aux allergènes et  sont aussi très anti-inflammatoires.
huiles vegetales
L’apport régulier en fruits et légumes apporte un large panel de vitamines et minéraux qui favorisent les réactions épigénétiques source de bonne santé.
Rééquilibrez la flore intestinale (le microbiote) avec des probiotiques. L’équilibrage de la flore intestinale par ces micro-organismes vivants peuvent prévenir les rhinites, diminuer la fréquence et l’intensité des symptômes, soutenir la modulation du système immunitaire en faveur d’un équilibrage entre la voie TH1 et la voie TH2
Attention à la carence en vitamines D. Elle peut aggraver le dysfonctionnement immunitaire et diminuer la capacité respiratoire.
Le magnésium participe à réduire lui aussi l’hypersensibilité de nos cellules aux stimulis extérieurs.
Prenez le temps de vous poser, de vous choyer pour limiter le stress…

mercredi 6 mai 2015

Ni “cons-sommateurs”, ni cobayes

Con-sommateurs cobayes Lettre Professeur Joyeux

Notre civilisation est à un tournant

Deux choix sont possibles en matière de consommation quand il s’agit de s’alimenter.
  1. Celui des aliments issus de l’industrialisation à outrance avec l’agriculture productiviste qui produit pas cher avec des rendements énormes.
  2. Celui des aliments issus d’une agriculture progressivement raisonnable évoluant vers le bio, la biodynamie, produisant plus cher avec des rendements faibles.
Si je ne vous en dis pas plus, il est fort probable que beaucoup d’entre vous optiez pour le premier choix.
Pourtant, des différences essentielles apparaissent chaque jour plus nettement. Elles concernent d’abord les moyens mis en œuvre.
  • Le premier choix a besoin d’une mécanisation intensive et crée peu d’emplois. Le laboureur est soit masqué et casqué, soit dans une cabine isolée (parce qu’il ne veut pas respirer ce qu’il donne à la terre), climatisée, informatisée, avec une machine qui marchera bientôt sans pilote. C’est le progrès me direz-vous.
  • Le deuxième choix crée des emplois qu’il faut bien rémunérer, ce qui se répercute logiquement sur le produit fini. L’idéal est de le vendre à proximité pour éviter les nombreux intermédiaires qui prennent leur pourcentage au passage. C’est archaïque, me direz-vous. `
Curieusement, les super et hypermarchés développent des rayons BIO, mais il est difficile de les conseiller quand on voit des miels bio de Chine ou des figues bio de Turquie achetés à des prix défiants toute concurrence, et dont la qualité bio est surtout sur l’étiquette…
Une grande différence est que l’agriculture productiviste utilise des phytosanitaires qui ne sont autres que des chemicals, des produits chimiques, pesticides-insecticides-fungicides dangereux pour la santé humaine. Evidemment, les industriels ne vous le diront pas, ils vous diront même l’inverse en affirmant que le choix N°1 est la seule façon de réduire la faim dans le monde. Belle générosité si elle n’était pas orientée d’abord vers leurs poches, avec l’aide de la bourse.
On se moque de nous en prenant les consommateurs pour des cobayes. Les scientifiques se réveillent quand ils ont vraiment la parole libre.
C’est le cas de nombreux ingénieurs agronomes arrivés à la retraite, comme j’ai pu le constater après le Grenelle de l’Environnement auquel j’ai participé.
Mon collègue britannique le Pr. John Beddington (nous avons le même âge), spécialiste de la gestion des ressources naturelles et « conseiller scientifique en chef » du gouvernement Anglais, a sonné le tocsin.
Dans un discours officiel [2] il estimait :
« le monde, sans de profonds et rapides changements de comportements individuels et collectifs, va vers un collapsus écologique et économique global qu’il compare à un ouragan parfait (économique, social et environnemental), qui se concrétisera vers 2030, donc dans 15 ans. Ce scénario associe conjointement une crise alimentaire, sanitaire et sociale, une crise énergétique et une crise écologique majeure caractérisées par un effondrement brutal des écosystèmes, à l’échelle de la biosphère, c’est-à-dire de la planète toute entière, et dépassant les capacités de résilience écologique de la biosphère (à court, moyen ou long terme). » 
Il ajoute :
« Cette situation explosive représente la plus grande menace pour la stabilité et la paix mondiale qui ait jamais existé. Des centaines de millions d’hommes et de femmes vivent dans les régions les plus exposées et n’auront pas d’autre choix que de partir pour tenter de survivre ailleurs. Les sources de conflits, d’épidémies, de guerres seront innombrables… et jusqu’à présent l’humanité n’a encore jamais apporté la preuve qu’elle savait gérer ce genre de situation. » 
Que faire ? Attendre 15 ans les bras croisés ou réveiller les consommateurs exploités ? Attendre de voir plus de cancers chez des sujets jeunes – c’est le cas déjà aujourd’hui – en annonçant aux familles qu’on ne connaît pas les causes et qu’on les cherche sans les chercher vraiment ?
Avec le tout-génétique, on a voulu faire mieux que la nature et cela dans tous les domaines de l’humain [3]. La déconstruction de tous les modèles rationnels qui consiste à tout détruire, pensée par les philosophes brillants – Dérida, Foucault, Deleuze et bien d’autres – perturbés dans leur vie intime, obsédés par la mort, valorisés par des médias philosophiquement incompétents pour suivre la mode, conduit l’humanité au suicide.

Les pesticides de Monsanto et autres lobbies [4] très puissants ravagent notre santé et notre planète

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) basé à Lyon, agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vient enfin de classer cinq pesticides dont le fameux Roundup, via son principe actif le glyphosate, comme cancérogènes « probables » ou « possibles ».
La prudence exige de minimiser les risques puisque ces produits sont largement utilisés et répandus dans les environnements agricoles.
On qualifie de probable et de possible quand c’est certain. Pour ne « pas faire peur ».
« Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, est classé cancérogène “probable chez l’homme” (groupe 2A), même si “les preuves sont limitées” en ce qui concerne la survenue d’un lymphome non Hodgkinien ou d’un cancer de la prostate », souligne le CIRC.
Les études d’exposition des agriculteurs menées aux États-Unis, au Canada ou en Suède, publiées depuis 2001, sont enfin suffisantes pour modifier la classification, établie en 1991, où le Roundup a été sorti de la catégorie des cancérogènes pour l’homme (en 1985, une première évaluation l’avait placé dans les « cancérogènes possibles »). Il fallait attendre des catastrophes de santé pour oser le dire !
La production et la vente de Roundup ont explosé depuis l’introduction de cultures génétiquement modifiées (AGM = Aliments génétiquement modifiés [5]).
En plus de l’agriculture, ce produit fortement toxique est utilisé dans les forêts et chez les particuliers dans leur jardin pour qu’ils n’aient pas à se baisser pour supprimer quelques mauvaises herbes.
Le glyphosate a été retrouvé dans l’air, dans l’eau et dans la nourriture, selon le CIRC qui précise que la population est notamment exposée lorsqu’elle habite à côté de zones traitées, même si les niveaux d’exposition observés sont « généralement bas ».
Cette nouvelle classification prend aussi en compte des études expérimentales chez l’animal. Le Roundup est le« désherbant le plus utilisé au monde », souligne l’association Générations futures qui se félicite de cette évaluation « qui reconnaît la dangerosité avérée du glyphosate ».
Les quatre autres sont les insecticides tels que le malathionle diazinon, le tetrachlorvinphos et le parathion. Les deux premiers sont classés dans le groupe 2A des cancérogènes probables avec, comme pour le glyphosate, des « preuves limitées » dans la survenue des lymphomes non hodgkiniens et des cancers de la prostate pour le premier, du poumon pour le second.
Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont été classés dans le groupe 2B des cancérogènes « possibles » au vu des données chez l’animal.
Fin mars de cette année, la revue très reconnue Human Reproduction [6] affirmait que les pesticides réduisent de plus de 50 % le nombre de spermatozoïdes (86 millions par éjaculat contre 171 millions).
Tout ceci vient enrichir la longue liste des produits démontrés dangereux pour notre santé :
  • La saccharine, édulcorant artificiel, officiellement cancérogène pour la vessie qui a été largement et longuement utilisée dans les sodas et cocas light.
  • Les PCB (polychlorobiphényles) fluides de refroidissement pour les transformateurs électriques, les condensateurs et les moteurs électriques, vrais cancérogènes chez les animaux et l’homme, des maladies du foie, des troubles neurologiques, (l’autisme) et le cancer.
  • Le polystyrène, largement utilisé dans les emballages alimentaires dont la production génère d’énormes déchets.
  • Le DDT, l’insecticide pour lutter contre les moustiques vecteurs du paludisme, perturbateur endocrinien interdit dans tous les États-Unis.
  • La dioxine, l’un des précurseurs de l’agent Orange s’accumule dans la chaîne alimentaire, principalement dans les tissus adipeux des animaux et des hommes.
  • L’Agent Orange, herbicide défoliant largement utilisé pendant la guerre du Vietnam (400 000 personnes tuées ou mutilées, 500 000 enfants nés avec malformation et impact sur la santé de 3 millions de soldats américains et leurs familles). La formule de Monsanto avait des niveaux de dioxine bien supérieurs à l’Agent Orange produit par Dow Chemicals, l’autre fabricant.
  • L’engrais à base de pétrole, qui tue les micro-organismes bénéfiques à la terre.
  • Le Roundup, herbicide puissant qui éradique les mauvaises herbes du jour au lendemain, rapidement adopté par les agriculteurs qui réduisaient ainsi leur main-d’œuvre trop coûteuse. L’utilisation a augmenté quand Monsanto a introduit le «Roundup Ready » (résistant au glyphosate) pour les cultures, permettant aux agriculteurs de saturer tout le champ en désherbant sans tuer les cultures. Il est retrouvé dans les nappes phréatiques, les sols, les cours d’eau et même l’air et de plus en plus dans les aliments. Il a largement tué les papillons et de très nombreux cheptels d’abeilles.
  • L’aspartame, commercialisé sous le nom de NutraSweet, faux sucre dangereux à la longue pour les reins, le foie et même le cerveau, fortement présent dans tous les produits dits light.
  • L’hormone bovine de croissance (rBGH = Somatotropin = Hormone de croissance), injectée aux vaches laitières dopées pour produire plus de lait. Ainsi elles développent des pis gonflés, des mammites dont le pus se mélange au lait, imposant l’utilisation des antibiotiques. Les laits contenant les rBGH sont largement suspectés d’être en cause, chez l’humain, dans l’apparition de cancers du sein, de la prostate et du côlon.
  • Les cultures/OGM génétiquement modifiés, avec les graines conçues pour résister au Roundup.
Monsanto attaque évidemment toutes les études scientifiques en inondant – jamais gratuitement – les médias avec des demandes reconventionnelles d’organismes « indépendants », des scientifiques, des associations industrielles, des blogs, des médias sociaux parrainés, et des articles d’entreprises de relations publiques « privées » toutes créées, financées et dirigées par la multinationale [7].
J’ai été fort étonné de voir récemment la Ligue contre le Cancer valoriser les pesticides pour la santé. Je m’interroge quant à l’origine de tels écrits pour une organisation très riche qui en est encore au tabac et à l’alcool parmi les facteurs de risques de cancer.
  • Les semences Terminator, destinées à produire des graines stériles, ce qui impose d’en racheter chaque année. Cette semence n’est pas vendue sur le marché, mais Monsanto demande aux agriculteurs de signer un contrat pour ne pas conserver ou vendre les semences d’une année sur l’autre, ce qui les oblige à acheter de nouvelles semences.
Selon Organic Consumers Association :
« Il y a une corrélation directe entre notre approvisionnement en produits génétiquement modifiés et les 2 milliards de dollars que les États-Unis dépensent chaque année pour les soins médicaux, à savoir une épidémie de maladies chroniques liées à l’alimentation.
À la place des fruits, légumes, graines et animaux nourris à l’herbe bons pour la santé, les élevages industriels américains et les transformateurs alimentaires produisent une surabondance de malbouffe génétiquement modifiée qui provoque des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, le diabète et le cancer, soutenus par des subventions d’Etat, tandis que les agriculteurs biologiques ne reçoivent pas de telles subventions. »
La science manipulée n’est pas synonyme de bien commun, sauf pour les lobbies milliardaires, aux dépens d’une population manipulée, exploitée.
L’excellent film produit en France par Jupiter La Santé dans l’assiette [8] doit entrer dans toutes les familles. J’ai plusieurs fois animé des soirées après la projection de ce film et me suis rendu compte de l’impact majeur des informations qu’il apporte.

Il est urgent de trouver des solutions alternatives écologiques et de santé

Ces solutions existent. Elles sont créatrices d’emplois pour les jeunes, qui resteront en bonne santé. De plus en plus de jeunes couples s’installent et développent des produits d’une agriculture menée de manière écologique, biologique, biodynamique et développent de plus en plus la permaculture [9].
Ils mettent leurs produits sur les marchés de proximité, créent des contacts fructueux en termes humains et économiques.
Nul doute que nous ne pouvons plus nous laisser faire et manipuler par des exploiteurs qui pénètrent le monde des décideurs politiques dans les ministères, des représentants que nous avons élus de gauche comme de droite, à Paris et de plus en plus à Bruxelles. Ils ne sont pas au service du bien commun, de la collectivité.
Informer de plus en plus et de mieux en mieux, en organisant des journées spécifiques comme celle du 27 septembre prochain TransitionCitoyenne.org ou la journée Européenne d’action le 11 octobre CollectifStopTafta.org devient une nécessité.
Ecoutez aussi mon excellent collègue de l’université de Caen, le Pr Gilles-Eric Séralini dans l’émission La tête au carré sur France Inter : « OGM, pesticides et poisons cachés »
L’étude du CRIIGEN qu’il a menée, publiée en janvier 2014, précise que le Roundup en tant que tel n’a jamais été évalué avec ses adjuvants qui le rendent des centaines de fois plus nocif que sa substance active le glyphosate. Donc, si le glyphosate est maintenant considéré comme “cancérigène”, qu’est-ce que cela doit être pour le Roundup ? Ceci sans parler des effets cumulatifs et des effets cocktails qui, évidemment, ne sont pas évalués [10].

Consommateurs, pas cobayes !

Nous voulons la transparence concernant les OGM et AGM, que les produits soient étiquetés clairement et pas en caractères illisibles sans une loupe qui devrait être exigée à l’entrée des supermarchés.
Faudra-t-il confier l’enquête à Médiapart ? Pourquoi pas !
J’ai signé la pétition « Consommateurs pas cobayes ! ». Nous sommes déjà 150 000 mais devrions être des centaines de milliers, aller jusqu’au million de signataires. La campagne continue sur ConsommateursPasCobayes.com

Agir ensemble et autour de soi est devenu déterminant pour l’avenir !

Mes prochaines conférences sur ces sujets auront lieu à Toulon et Nice respectivement, les 4 et 5 juin prochain.
Professeur Henri Joyeux

Sources :
[1] « Consommateurs pas cobayes ! » campagne-pétition pour un moratoire sur l’importation des OGM et du Roundup en application du principe de précaution, en cours d’étude à la Direction Générale de la Prévention des Risques au Ministère de l’Ecologie – à lire et signer sur www.consommateurspascobayes.com [2] Devant des ONG environnementales et des responsables politiques en mars 2009 [3] Je viens de terminer la lecture du livre posthume du grand philosophe Jean François Mattéi « L’Homme dévasté » et je lis en ce moment celui d’un autre grand philosophe, Rémi Brague « Le Règne de l’Homme – Genèse et échec du projet moderne ». Ils feront l’objet d’une prochaine lettre. [4] Monsanto aux USA, Syngenta AG en Suisse, Bayer Cropscience en Allemagne, Dow chemical USA et France avec sa filiale Agrosciences, DuPont de Nemours en France avec sa filiale Pioneer Hi-Bred International , Cargill USA et France, Glencore International AngloSuisse, Bunge aux USA, Limagrain en France et BASF en France. [5] En 2015, 46 variétés de plantes transgéniques sont autorisées dans l’Union européenne pour l’alimentation humaine et animale, dont 26 variétés de maïs. Au total, le Colza résistant aux pesticides, le blé, le soja, la canne à sucre, le maïs insecticide (Bt–corn), le coton, le riz d’or chargé en vitamine A sans réfléchir aux surcharges en vitamine A délétères pour le foie, les tomates de longue durée contenant des gènes résistants aux antibiotiques qui peuvent se transmettre à l’homme. On nous prépare fraises, ananas, poivrons et bananes génétiquement modifiés pour qu’ils restent frais plus longtemps et sans goût. [6] Is dietary pesticide exposure related to semen quality ? Positive evidence from men attending a fertility clinic, Hagai Levine and Shanna H. Swan [7] Nombre de vice-présidents et de conseillers juridiques de Monsanto occupent actuellement des postes à la FDA. Clarence Thomas, ancien avocat de Monsanto, maintenant juge à la Cour suprême, statue en faveur de Monsanto dans chaque affaire portée devant lui. [8] La santé dans l’assiette est un film de Lee Fulkerson avec Caldwell Esselstyn, T. Colin Campbell. Bande-annonce VF – AlloCiné – [9] Elle se définit comme « un art de vivre qui associe l’art de cultiver la terre pour la rendre fertile indéfiniment avec l’art d’aménager le territoire. Elle n’est pas un mode de pensée mais un mode d’agir qui prend en considération la biodiversité des écosystèmes » [10] Bio consomacteurs provence La Lettre du Professeur Joyeux est un service d’information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement.

jeudi 26 mars 2015

"La méditation a des effets profonds parce que paradoxalement elle ne sert à rien"

La pratique de la méditation ("mindfulness") rencontre un succès croissant en entreprise, à l'exemple des sociétés high tech de la Silicon Valley. S'asseoir en tailleur, le dos droit, sans penser à rien permet-il seulement de gérer son stress ?
Fabrice Midal, qui publie "Comment la philosophie peut nous sauver: 22 méditations décisives" (éd. Flammarion), la pratique et l'enseigne depuis des décennies. Selon lui, qui a fondé l'Ecole occidentale de méditation, loin d'être une simple mode, la méditation, qui touche à l'essentiel de l'être humain, est une réponse à l'évolution de nos sociétés modernes. Entretien.

 Fabrice Midal : "Quand j'enseigne la méditation en entreprise, je m'aperçois que les gens apprécient qu'on leur parle de cette dimension de leur existence qu'est l'attention. Ils n'ont pas besoin d'un nouvel outil, avoir de nouveaux outils est d'ailleurs une obsession spécifique de nos sociétés. "

Fabrice Midal : "Quand j'enseigne la méditation en entreprise, je m'aperçois que les gens apprécient qu'on leur parle de cette dimension de leur existence qu'est l'attention. Ils n'ont pas besoin d'un nouvel outil, avoir de nouveaux outils est d'ailleurs une obsession spécifique de nos sociétés. " (Crédits : Nathalie Seroux/Flammarion)

Propos recueillis par Robert Jules  |   -  3693  mots

La Tribune - La pratique de la méditation est désormais enseignée dans les entreprises, et pas seulement dans celles de la Silicon Valley. Qui aurait pu prévoir cela?
C'est devenu en effet un phénomène stupéfiant. Je me rappelle qu'après m'être engagé dans la méditation, encore étudiant, il y a 25 ans, je n'osais le dire à personne tant le phénomène était inconnu et semblait étrange. Je n'aurais jamais imaginé à l'époque que je me retrouverais un jour à parler de cette pratique dans des grandes sociétés comme Google ou Orange...  Et non seulement, elle a fait son entrée dans les entreprises, mais aussi dans les hôpitaux où elle a montré sa capacité à soigner les troubles anxiogènes et à soulager la douleur. Ses effets ont fait l'objet d'explorations scientifiques. En outre, en particulier dans les pays anglo-saxons, elle a été largement introduite dans les écoles et l'ensemble du système éducatif avec des résultats là aussi probants.

La Tribune - Quelles sont les raisons d'un tel succès ?
J'en vois principalement trois. La première est que depuis dix ans, la méditation fait l'objet, notamment du côté des neurosciences, de recherches scientifiques rigoureuses et précises, qui mesurent l'activité du cerveau durant la pratique. On comprend mieux ce qui se passe et la manière dont cette discipline agit et nous permet de transformer le cerveau. De plus, des enquêtes empiriques menées sur des patients en grand nombre, sous la forme de tests réguliers, de vérifications... montrent qu'elle a des effets thérapeutiques bénéfiques et fiables. Ainsi, par exemple, elle évite la rechute de la dépression dans 50% des cas, et réduit le recours systématique aux médicaments. La méditation n'a donc plus rien à voir avec le discours pseudo-mystique des adeptes du New Age.
Par ailleurs, elle est présentée aujourd'hui de façon précise et rigoureuse, loin de tout folklore.  Quand je l'ai découverte, elle se pratiquait dans un cadre oriental, majoritairement bouddhiste. Une nouvelle génération de pratiquants occidentaux, notamment américains comme Jack Kornfield, John Kabat Zinn ou Sharon Salzberg, l'ont démocratisée avec un rare talent. L'idée de pratiquer une méditation occidentalisée sans aucune connotation religieuse participe à cet engouement. Si aujourd'hui mon travail sur la méditation est reconnu, c'est parce que je l'ai confronté à d'autres disciplines occidentales depuis une quinzaine d'années. Ce qui m'importe c'est d'éviter tout folklore et d'aller au cœur de la pratique, de montrer comment s'y consacrer, comment elle peut réellement transformer nos existences. Et pour ce faire, il faut être simple, concret et précis.

La Tribune - Et la troisième raison ?
Elle est d'ordre plus philosophique. La pratique de la méditation dévoile l'illusion d'une pseudo-rationalité qui s'impose partout dans nos sociétés. Par exemple, il existe en médecine une tendance à traiter le patient comme une pathologie en oubliant complètement de considérer la personne. C'est lourd à vivre.
Pour les troubles de l'angoisse, cette attitude où seul serait prescrit des médicaments sans aucun autre accompagnement est inquiétante. Si la méditation entre aujourd'hui de manière significative dans nombre d'hôpitaux et de cliniques psychiatrique, c'est d'abord, je crois, par un refus de nombreux psychiatres à ce tout chimique qui nie leur rôle.
Ce problème se retrouve dans le fonctionnement des entreprises. Aujourd'hui, l'ouvrier, ou l'employé, comme le manager affrontent, chacun à leur niveau, des situations complexes pour lesquelles l'application d'un logique gestionnaire reste insuffisante.
La méditation a ici trois vertus. D'une part, elle nous permet de retrouver un rapport à l'ampleur de la richesse du réel, à ne pas le réduire à quelques facteurs. Nous avons peur de la complexité, or il nous faut l'apprivoiser. Deuxièmement, la méditation nous apprend à retrouver un rapport d'attention et de présence. Or nous ne savons plus faire attention. Et il s'agit là d'un défi majeur à relever au cours des dix prochaines années. Savez-vous qu'un adolescent américain envoie en moyenne 100 SMS par heure de veille, ou encore que nous contrôlons nos emails toutes les 7 minutes ? Notre attention est ainsi de plus en plus fragmentée. Nous passons sans cesse d'une tâche à une autre.
Paradoxalement, dans le même temps, nous savons être concentrés, capables d'être totalement focalisés sur la réalisation d'une seule tâche : rédiger un email, monter ce dossier... Or cela n'est pas tenable à long terme, car l'efficacité d'une telle concentration se paie en retour par un niveau de stress lié à un état de tension extrême. La méditation nous apprend un état d'attention ouverte, qui loin d'épuiser nous ressource et nous rend vraiment disponible. Non seulement donc nous avons perdu notre lien à l'attention, mais nous ne savons plus qu'elle s'apprend.
Si votre enfant renverse et casse un vase, vous lui dites : « Pourquoi tu n'as pas fait attention ». L'enfant répond qu'il n'a pas fait exprès. Le manque d'attention n'est donc pas quelque chose de conscient. Au contraire, cela se travaille, en particulier à travers la méditation, où l'on fait attention sans tomber dans la concentration. On devient présent, disponible, à l'entièreté de la situation. De plus en plus de gens réalisent aujourd'hui que sans cette modalité de l'attention, on va droit dans le mur, individuellement et collectivement.
Ce n'est pas facile car, comme l'a vu la philosophe Simone Weil, l'attention ne dépend pas d'un acte de la volonté mais d'une ouverture à l'inconnu, qui n'a rien de commun avec un contrôle rationnel.
Ce n'est pas un hasard si les entreprises qui rencontrent le succès, notamment celles de la Silicon Valley, cherchent à remettre en cause tous ces protocoles qui nuisent à leur innovation, à leur créativité et leur inventivité. Il faut donc comprendre que la méditation ne se réduit pas à la recherche de bien-être, son enjeu est bien plus radical, elle touche à une dimension profonde de l'être humain, à nous aider à retrouver un sens de liberté, de confiance et de capacité à prendre des décisions plus justes.

La Tribune - Vous êtes d'ailleurs assez critique sur cette notion de bien-être dans la méditation ?
Oui, parce que c'est trop étroit. La méditation ne donne pas un peu de bien-être mais nous transforme profondément. S'y consacrer est en ce sens un défi. C'est difficile mais libérateur. Je raconte dans Frappe le ciel, écoute le bruit, ce que 25 ans de méditation m'ont appris (Les Arènes) comment personnellement elle m'a transformée. Elle ne m'a pas appris à vivre dans le bien-être, mais à être un peu plus humain, un peu plus courageux, un peu plus libre.
En réalité, on inverse complètement le problème. Pour se sentir bien dans sa vie et dans le monde, il faut que nous soyons dans une situation juste. Ce n'est pas en cultivant le bien-être que nous allons y arriver, mais à oeuvrant concrètement à changer les situations où nous vivons. Le discours sur le bien-être est une démission.
Enfin, cette approche est bien trop narcissique et égocentrique. Or la méditation à un rôle social majeur à jouer. Si je m'y consacre et je l'enseigne, c'est pour rendre ce monde un peu plus habitable.
Mais il faut aussi que j'ajoute ceci. Pour surfer sur la mode, tout un discours en vogue veut en faire un simple outil d'augmentation de la productivité et de la rentabilité. «Méditez, vous serez plus efficace, plus zen, plus cool et efficace». C'est non seulement niais mais surtout profondément dangereux car ce discours simpliste et démagogique suggère qu'il faut être toujours plus productif en dominant ses affects, ses émotions. Après notre force de travail, on exigerait désormais la disponibilité de tout notre être à chaque instant pour améliorer la rentabilité. La méditation ne consiste pas à gérer son stress ou quoi que ce soit. D'abord le mot « gérer » est révélateur de l'utilisation d'un vocabulaire économique hors de son contexte. On gère son compte en banque ou son entreprise mais on ne gère pas ses émotions, ou encore des êtres humains. Ne pas faire la différence est à la source d'une incroyable violence qu'il faut dénoncer et non encourager. Je déplore que nombre de personnes présentent la méditation en entreprise dans cette perspective. Je le répète, cela ne marche pas, cela n'est pas bénéfique et cela ne peux que décourager ceux qui voudraient s'engager véritablement dans ce chemin extraordinairement libérateur.
Car au fond, qu'est-ce que méditer ? C'est prendre le risque inouï d'être ouvert sans condition à l'inconnu du moment présent. C'est tout simple et très profond : je me pose pour être vraiment disponible à ce qui est, sans préconceptions, sans peurs. Or si je méditais pour maîtriser les choses, je défigurerais à la racine la pratique de la méditation, qui a des effets profonds parce que paradoxalement elle ne sert à rien. A force de vouloir tout contrôler, on ne contrôle rien, et on défigure la vie. On perd toute confiance.
Ce sont précisément les entreprises qui prennent des risques, qui inventent d'autres attitudes, qui font confiance à la dimension humaine de créativité,  qui vont de l'avant et sont créatrices de richesses.
La Tribune - Vous voulez dire que nous nous fermons à de nouvelles possibilités en voulant nous assurer une sécurité permanente...
Absolument, car si l'on n'innove plus, on meurt. Et c'est la même logique pour l'individu. La dépression est devenue la maladie sociale majeure des Occidentaux parce que le stress, le « burn out » correspondent à une coupure profonde des êtres humains de leur propre être. Ils n'ont plus l'espace pour être.
Méditer, ce n'est pas tuer l'humanité en soi, notre propre vulnérabilité, pour correspondre à un modèle abstrait de comportement, mais c'est au contraire sauvegarder notre humanité, la libérer.
Au fond, la méditation nous permet de réapprendre un sens de présence et d'attention, qui nous ouvre à l'aventure et au risque — c'est-à-dire à la vie.

La Tribune - Et c'est donc là que se situe la différence dont vous parliez entre attention et concentration ?
Oui. Quand je suis concentré, par exemple quand je réponds à mes emails, je ne pense à rien d'autre, je suis complètement focalisé sur ça, et dans une telle situation je suis tendu. Au contraire, méditer, c'est être présent corporellement, être attentif au contexte. Les enfants sont très concentrés quand ils jouent aux jeux vidéos. En revanche, si on leur demande de lire avec attention un texte, ils s'ennuient rapidement car ce n'est pas immédiatement efficace. Or il faut leur apprendre la joie de l'attention qui peut leur faire découvrir des choses qu'ils ne connaissaient pas.
Quand j'enseigne la méditation en entreprise, je m'aperçois que les gens apprécient qu'on leur parle de cette dimension de leur existence. Ils n'ont pas besoin d'un nouvel outil, avoir de nouveaux outils est d'ailleurs une obsession spécifique de nos sociétés. Ce n'est pas d'outils dont on manque, mais de présence. La méditation n'est pas un outil de plus, mais une façon de donner naissance à un autre regard, une autre attitude.
C'est toute la différence, par exemple dans un l'hôpital, entre l'infirmier qui administre son médicament au malade, faisant ainsi consciencieusement et efficacement sa tâche, et celui qui fait la même action en s'adressant à lui comme à un être humain, un geste qui peut participer à son rétablissement. On commence en effet à comprendre que cette qualité d'attention change tout. C'est cela que les Anglo-Saxons nomment la « Mindfulness » qu'on traduit de manière absurde en français par « pleine conscience » (« consciouness). Or il ne s'agit pas d'être conscient des choses mais d'être avec les choses. Quand je discute avec vous, je suis attentif à ce que vous dites mais aussi à d'autres aspects de la situation comme la façon dont vous êtes assis, le ton de votre voix... Je ne cherche pas à avoir conscience de vous — ce qui serait au fond assez claustrophobique et peu naturel — mais d'être avec vous et en rapport à ce qui nous rassemble.

La Tribune - L'objet de votre dernier livre, "Comment la philosophie peut nous sauver" (éd. Flammarion), est de montrer que la tradition de la philosophie occidentale contient déjà en elle, pour qui sait la lire, ce qui fait l'essence de la méditation...
Oui, car la méditation nous garde dans l'ouvert, dans un questionnement, une disponibilité, une curiosité. Or il y a là quelque chose de commun avec la philosophie depuis son commencement. Que fait Socrate ? Il vient sur la place publique, et dit aux uns et aux autres  vous croyez que vous savez tout, et bien on va voir si c'est aussi solide que ça. Et il pose des questions.
Dans les dialogues que nous avons de lui écrits par Platon, Socrate n'affirme du coup rien de définitif. Il nous guide pas à pas jusqu'à ce que nous abandonnions notre désir de comprendre, de nous en sortir. Il nous laisse exténué... nous ne savons plus que faire. Le dialogue s'achève sans résultat. Et pourtant tout a changé !
Et ce que l'on tend à prendre pour un échec est en réalité l'espace même de la philosophie. Une expérience qui libère — et qui nous sauve d'un certain enfermement idéologique et doctrinaire.
Dans ce livre, je n'aborde pas la pratique de la méditation que nous évoquons ici, j'examine le sens même du questionnement philosophique qui me semble trop dénaturé.
Notre société donne partout la parole à des experts qui savent mais oublient la dimension du questionnement. Au fond, le philosophe, lui, ne sait rien, il n'est pas un expert de plus. Socrate les dénonçait d'ailleurs en son temps, il les appelait des sophistes. Descartes critique également la rhétorique des experts de son époque, qui étaient les théologiens — les maîtres de la « scolastique »  -- et Emmanuel Kant dit vouloir se réveiller du « sommeil dogmatique » où il est enfermé. L'histoire de la philosophie est parcourue par un courant qui vise à se libérer d'un savoir qui s'impose partout mais n'est au fond pas assuré.
Or trop souvent la philosophie apparaît comme une discipline ultra-intellectuelle, coupée de l'expérience. J'ai écris ce livre pour revenir à l'expérience dont chaque philosophe parle. Je crois que notre monde à besoin de la philosophie, parce qu'elle a besoin de sortir des idées toutes faites.

La Tribune - Vous dénoncez en ce sens le culte actuel des experts ?
Oui, en ce qu'il est irrationnel ! Les rois au XVIe siècle demandaient aux astrologues ce qu'ils devaient faire, aujourd'hui, nos gouvernements le demandent aux experts. Or leurs prévisions sont systématiquement démenties par la suite. Personne n'avait prévu les attentats du 7 janvier dernier ou encore la crise financière des subprimes. Il y a un élément de complexité du réel que l'on refuse de prendre en compte. Il faudrait que tout soit prévu, au contraire c'est en ayant un rapport à la complexité du réel qu'on répond rationnellement à la situation.

La Tribune - C'est le fameux Cygne noir, qui symbolise l'imprévisible...
C'est le Cygne noir (ouvrage de Nassim Nicolas Taieb, best-seller international, paru en français aux éditions les Belles Lettres, NDE) ou encore le travail pionnier et lumineux du Nobel d'économie Daniel Kahneman, qui  montrent combien nos sociétés refusent d'admettre l'imprévisible, l'événement qui bouleverse tout.
C'est étrange mais aujourd'hui au nom d'une prétendue exigence de rationalité, on confond une loi statistique avec une loi scientifique. Mais la loi de la chute des corps n'est pas une loi statistique. Et ce que nous devrions interroger dans des statistiques, c'est ce qui y échappe.
La Tribune - L'éthique d'Aristote que vous évoquez va dans le même sens...
Oui, c'est un point clé du livre. L'être humain est hanté par la question éthique. Pour tout être humain, prendre une décision, faire quoi que ce soit, dire une parole, engage.  Cette exigence qui est le cœur de toute éthique est cependant le plus souvent escamotée.
Notre rapport à l'éthique est même aujourd'hui tout de travers. Il est à la mode de parler d'éthique, mais il s'agit d'une éthique normative, à l'exemple de notre Comité d'éthique qui fournit des règles et des recommandations sur ce que l'on doit faire et ne pas faire. Pour nous, l'éthique se réduit ainsi à dire puis à faire ce qui est permis et ce qui, au contraire, ne le serait pas. Si nous en reconnaissons la nécessité, nous ne la prenons pas au sérieux. L'immoralité nous semble plus en prise avec la réalité et donc souvent plus pragmatique et désirable. Nous avons ainsi perdu de vue la dimension éthique originaire que les philosophes ont su penser et que je crois indispensable de retrouver — et qui est tout aussi loin de la moralité que de l'immoralité.
L'éthique, nous dit Aristote, ne consiste nullement à déterminer ce que j'ai ou non le droit de faire, mais à découvrir une juste façon d'être. En ce sens, elle nous engage à agir de la manière la plus juste et authentique possible — ce qui se décide à neuf à chaque fois.
J'y insiste. L'éthique ne repose pas, comme nous le croyons à tort, sur une décision bonne ou mauvaise, mais sur la tension entre un trop et un trop peu. Il n'y a pas de science de l'éthique, seulement un art de l'éthique. Si on prend une situation dramatique, comme par exemple celle de vivre à l'époque du nazisme, personne n'a refusé l'ignominie par une décision scientifique. Comme le précise Aristote, l'éducation c'est de savoir quand il est nécessaire d'avoir des preuves — c'est le domaine scientifique — et là où cela n'est pas possible. Le domaine éthique.
Notre difficulté est de penser comment faire. Ici aussi Aristote est éclairant : il s'agit d'un juste milieu —  c'est ni trop, ni pas assez, ni la lâcheté, ni la témérité. Or ce juste milieu, acmé de la justesse, est toujours à reprendre. Et on est d'autant plus éthique qu'on n'est pas sûr de l'être. Les salauds, eux, sont toujours convaincus d'avoir raison et ne regrette jamais rien. Regardez Eichmann, qui se sent dans son bon droit puisqu'il a obéi aux ordres. Dans un univers économique perpétuellement changeant, le dirigeant d'entreprise comme le citoyen doit s'ajuster en permanence. Et s'ajuster, c'est proprement apprendre à être  juste — voilà l'éthique. Et elle s'apprend !

La Tribune - Il s'agit, comme dans la méditation, d'être ouvert ?
Oui, la méditation, en nous mettant en rapport avec notre propre être et en nous disposant à être au monde, nous permet d'apprendre cet art — qu'est l'éthique.

La Tribune - Descartes a d'ailleurs écrit lui même des « Méditations métaphysiques », on ne fait pas toujours le rapprochement avec la méditation d'origine orientale mais c'est pourtant le même mot...
Ce n'est pas un hasard.  Méditation a pour racine « med » que l'on retrouve dans médecin et qui veut dire prendre soin. Méditer c'est être avec quelque chose, s'ouvrir à quelque chose. Je ne dis pas évidemment que la méditation de présence attentive (Mindfulness) est la même chose que la méditation chez Descartes. Mais il y a le souci commun de faire une expérience plutôt que d'être dans une pure conceptualisation abstraite. Or on ne s'ouvre au monde qu'en faisant une expérience. Au fond, les méditations de Descartes, son Cogito (« Je pense, donc je suis »), offrent une expérience inouïe sur que veut dire : être un être humain. C'est là le génie de Descartes. Je ne suis ouvert à quoi que ce soit qu'en étant présent au fait que je sois.
Je propose d'ailleurs dans le livre 22 méditations qui sont autant de manière de faire une expérience réellement philosophique.

La Tribune - Bien loin d'une réflexion sur le bien-être ou l'hédonisme, vous rappelez que la philosophie est une méditation sur la souffrance ?
 Oui, elle est méditation de la souffrance, mais aussi de l'injustice, en réalité de tout ce qui menace partout la dignité de l'être humain ou, pour le dire philosophiquement, l'être même de l'être humain. Aujourd'hui, la philosophie est pour une majorité de gens un élément culturel, permettant d'avoir un vernis mondain. Connaître un peu de philosophie, cela fait chic. Quand à la méditation, c'est perçu comme un exercice égocentrique pour bobos permettant de trouver son confortable petit bonheur.
C'est monstrueux d'en arriver là car la philosophie est une interrogation radicale et profonde sur ce qui est inhumain dans notre monde. Socrate fut mis à mort par les Athéniens. Aristote ne dut son salut qu'à sa fuite hors d'Athènes. Spinoza fut exclu de la Synagogue et la légende raconte qu'il échappa de peu au meurtre. Descartes, pour fuir les théologiens de la Sorbonne, se réfugia en Hollande alors plus libérale que la France où l'on brûlait encore ceux qui remettaient en cause le pouvoir de l'Eglise. Le philosophe n'est pas l'homme qui vient  faire le singe à la télévision mais celui qui pose des questions décisives sur ce que personne ne veut plus regarder, sur ce qui menace aujourd'hui notre humanité.

Fabrice Midal "Comment la philosophie peut nous sauver : 22 méditations décisives", éditions Flammarion, 304 pages, 19 euros.
L'Ecole occidentale de méditation

dimanche 25 janvier 2015

Méditation "pleine conscience"



La méditation «pleine conscience» modifie les molécules de l’inflammation

Sleeping, 2012, RelaxingMusic via FlickrCC Licence by
Sleeping, 2012, RelaxingMusic via FlickrCC Licence by

Une étude internationale vient d’apporter une nouvelle preuve des changements intimes (à l’échelle moléculaire) que peut induire une forme de méditation. Cette pratique pourrait être utilisée à des fins thérapeutiques contre les mécanismes inflammatoires.
C’est une nouvelle preuve des changements que la pratique de la méditation provoque au niveau moléculaire. Elle vient de nous être fournie par un groupe de six chercheurs travaillant aux universités du Wiconsin-Madison, Barcelone et Lyon. Tous tentent de comprendre par quelles voies la méditation pourrait avoir des effets bénéfiques pour la santé. Des approches similaires avaient déjà fourni des résultats positifs concernant l’hypertension artérielle ou l’anxiété.
De l’avis de ses auteurs il s’agit ici de la première étude mettant en évidence des modifications aussi rapides de l'expression de gènes –des gènes déjà connus pour être les cibles de médicaments anti-inflammatoires et antidouleur. Ces résultats pourraient ainsi ouvrir la possibilité d’interventions non médicamenteuses des troubles inflammatoires. Les résultats sont à paraître dans la revue Psychoneuroendocrinology (1).

Mindfullness

On parle ici de méditation «pleine conscience». De quoi s’agit-il? «D’une approche dans laquelle on apprend à modifier sa propre attitude face, notamment, aux symptômes de la dépression – et non d’une énième technique curative visant à éliminer ces symptômes, peut-on lire par ailleurs sur planetesante.ch (Marina Casselyn, Dr Guido Bondolfi). Dans une situation engendrant de la peine ou de la douleur, nous avons tous, d’habitude, deux types d’attitudes automatiques: soit tenter d’éviter la souffrance, soit essayer de la contrôler. Or, chez les personnes ayant déjà souffert de dépression, ces deux réactions automatiques facilitent les rechutes. Et alors, comment s’y prendre? C’est pour répondre à cette question qu’ont été développées des pratiques méditatives appliquées à des problèmes psychologiques, comme alternative aux traitements antidépresseurs de longue durée. La méthode de la pleine conscience, ou mindfulness, est un entraînement de l’esprit pour focaliser son attention, intentionnellement, sur les sensations douloureuses avec bienveillance, voire avec curiosité.»

Huit heures de pratique

Les chercheurs expliquent avoir exploré quelques-uns des impacts biologiques d’une journée de huit heures de pratique intensive de cette méditation de pleine conscience. Ils l’ont fait sur un groupe de dix-neuf personnes déjà rompues à cet exercice. Ils ont fait de même sur un groupe de vingt et une personnes qui ne l’étaient pas (groupe contrôle) et qui se sont livrées à des exercices de simple relaxation. Les explorations ont porté sur l’expression de certains marqueurs des rythmes biologiques ainsi que sur l’expression de certains gènes. Ces analyses ont été faites dans des cellules du sang circulant (cellules mononuclées) qui ont été prélevées avant et après les exercices.
Après cette unique intervention de méditation les chercheurs ont détecté différentes modifications biologiques. Celles-ci portent notamment sur une réduction de l’expression des gènes directement impliqués dans les processus inflammatoires (RIPK2 et COX2). D’autres modifications sont observées concernant le maintien des concentrations sanguines en cortisol. Ces phénomènes génétiques et moléculaires ne concernaient que les personnes du premier groupe. Il s’agit là, pour les auteurs de ce travail, d’une traduction biologique des effets de la pratique de cette méditation.

Dimension thérapeutique

C’est aussi selon eux la première étude à démontrer des modifications aussi rapides de l'expression des gènes dans de telles circonstances. De plus, ces modifications interviennent au niveau de l’activité de gènes ciblés par les médicaments anti-inflammatoires et analgésiques. Cette forme de méditation «pleine conscience» pourrait ainsi trouver pleinement sa place en tant qu’intervention à visée thérapeutique sur les processus inflammatoires.
Pour les auteurs il est clair, au vu de ces résultats, que nos gènes sont nettement plus plastiques dans leur expression que ce que peut laisser supposer une vision traditionnelle de la machinerie génétique. Une modification volontaire de notre fonctionnement cérébral (comme cette forme de méditation) peut avoir des conséquences biologiques qui pourraient être utilisées à des fins médicales.
(1). Un résumé (en anglais) de ce travail est disponible ici; et un résumé plus technique ici.
Jean-Yves Nau

Les sources de fer végétal

Source: la santé dans l'assiette .com

Méditation et gestion du stress – trouver la force et la joie d’agir !


Matthieu Ricard, le moine interprète du Dalaï-Lama pour la langue française,  nous présente les bienfaits de la méditation pour mieux gérer le stress dans la vidéo ci-dessous.
Il nous explique notamment comment la méditation sur l’amour altruiste  lui donne chaque jour la force et la joie d’agir pour un monde meilleur.

Méditation et gestion du stress

L’interview de Matthieu Ricard sur une meilleure gestion du stress grâce à la méditation par Radio-Canada.ca :

 Source:
http://www.techniquesdemeditation.com/meditation-et-gestion-du-stress/?utm_source=fb&utm_medium=cpc&utm_campaign=ads&utm_term=mr&utm_content=blog

Petit rappel: les dix techniques du naturopathe


mardi 6 janvier 2015

Détox : 10 choses à savoir avant de se lancer

Par Marie-Laure Makouke
Publié le 26 décembre 2014

Détox : 10 choses à savoir avant de se lancer
© iStock
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D. E.T. O. X. Cinq lettres qui, depuis plusieurs années, squattent les Unes des magazines féminins à l’approche des fêtes de fin d’année ou des congés estivaux, nous promettant un corps plus sain et un dynamisme retrouvé. Mais concrètement, en quoi consiste une détox ? Quand faut-il la pratiquer ? Pendant combien de temps ? Et surtout, quels aliments faut-il privilégier ou bannir ? Éclairage.

Encouragée par votre collègue de bureau à l'hygiène de vie irréprochable, vous avez décidé de vous lancer dans une cure détox dès la fin de la période des fêtes ? Avant de vider votre réfrigérateur de tous les aliments transformés qu'il contient et de les remplacer par des fruits et légumes bio, prenez 3 minutes pour apprendre tout ce que vous devez savoir sur le principe et les bénéfices de cette diète.

Une détox : pour quoi faire ?

Si la cure détox est particulièrement plébiscitée après les fêtes de fin d'année - et les excès qu'elles impliquent -, c'est qu'elle permet de se « décrasser » les intestins mais aussi de bénéficier d'un regain d'énergie et de se protéger contre les infections. En effet, cette diète light élimine les toxines accumulées dans l'organisme en raison d'une alimentation anarchique, trop riche en sucres, gras, alcool, etc. Autant de déchets pour l'organisme qui peuvent être responsables d'une fatigue persistante, de maux de tête, d'insomnie ou encore de problèmes digestifs et dermatologiques.

Salade Detox


Quels aliments privilégier ?

Une détox réalisée dans les règles de l'art nécessite la mise en place de nouvelles habitudes alimentaires faisant la part belle aux plantes, fruits, légumes dépuratifs, céréales et protéines maigres. Et dans ce cadre, ainsi que le rappelle lefigaro.fr, « les produits labellisés et certifiés "bio" sont plus que conseillés pour s'offrir un vrai "rituel de purification", car ils sont exempts d'engrais chimiques, de pesticides, fongicides et de produits phytosanitaires pollueurs ». À l'inverse, les aliments gras, sucrés, les laitages et les viandes rouges doivent être supprimées.

Alcool et boissons sucrées à bannir

Est-il nécessaire de préciser que l'alcool, les sodas et autres boissons sucrées n'ont pas leur place dans une cure détox ? Même sanction pour le lait, le café et le thé. Préférez-leur des boissons drainantes, jus de légumes, detox water ou de l'eau, tout simplement.

Jus de fruits et de légumes


Une cure limitée dans le temps

Aussi bénéfique soit-elle, la détox n'est pas vouée à s'éterniser. Dans le cadre d'une alimentation équilibrée, elle doit être suivie pendant une à deux semaines. En revanche, une détox basée sur la monodiète (qui consiste à consommer le même fruit ou légume trois fois par jour) ne doit pas durer plus de trois jours.

Une cure occasionnelle

Inutile de s'astreindre à une détox hebdomadaire, surtout si, toute l'année, on adopte une alimentation équilibrée, variée et riche en fruits et légumes. L'idéal est de faire une cure quatre fois par an, à chaque changement de saison.

Monodiète


Une cure associée à une bonne hygiène de vie

Si le rééquilibrage alimentaire est la base d'une cure efficace, ce dernier ne suffit pas. Se détoxifier implique également de redonner une vraie place au sport dans son quotidien en pratiquant une activité physique régulière, de dormir suffisamment (7 à 8 heures par nuit) et, si possible, d'arrêter de fumer.

Quelle activité physique associée à une détox ?

Le sport est en effet le complément idéal de la diète puisqu'il stimule à la fois les intestins, les reins, les poumons, le foie et l'épiderme ; autant d'organes qui contribuent à l'élimination des toxines. Pour les plus sportifs, Erwann Menthéour, ancien cycliste et fondateur du site Fitnext.com, recommande une séance de jogging, de 30 à 45 min, trois fois par semaine. Les autres pourront choisir un sport moins éprouvant (aquagym, yoga, natation, etc.) tout aussi bénéfique et qui leur conviendra davantage.

Sport et détox


Détox et perte de poids

Certes, en éliminant les toxines, une détox peut entraîner la perte de quelques grammes voire de quelques kilos. Mais il ne s'agit là que d'un effet secondaire, la diète n'étant pas un régime en tant que tel. L'objectif n'est pas de perdre du poids, mais bien de nettoyer le corps de l'intérieur. « Cette cure répond avant tout à une envie de faire davantage attention à soi, de s'écouter, et de retrouver sa santé et une belle vitalité », a d'ailleurs rappelé Thomas Uhl, naturopathe, au site psychologie.com.

Le petit geste détox quotidien

Ce secret se transmet de mère en fille depuis des générations (ou presque) : commencer la journée en avalant, à jeun, un verre d'eau tiède additionnée d'un demi jus de citron est idéal pour se nettoyer l'appareil digestif chaque matin. En effet, les propriétés diurétiques du citron stimulent l'activité rénale et aident à l'élimination des toxines.

Le geste détox quotidien


Un avis médical n'est jamais superflu

Enfin, si vous avez le moindre doute quant à votre intérêt à vous détoxifier, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant. Il pourra vous proposer de réaliser en amont un bilan nutritionnel et de santé, avec analyses de sang à l'appui, afin de détecter d'éventuelles carences alimentaires. À noter par ailleurs que les cures détox sont bien-sûr déconseillées aux femmes enceintes pour des raisons évidentes, mais aussi aux diabétiques et aux personnes âgées.

Éducation : dépoussiérons nos écoles en osant la méditation en classe

LE PLUS. Mauvais résultats scolaires, anxiété ou exclusions, et si la solution pour être concentré en cours se trouvait dans la méditation. Cette pratique a fait ses preuves aux États-Unis, mais la France continue d'avoir peur. Héloïse Pierre, étudiante en master co-fondatrice du collectif Seum'eurs d'Avenir, est convaincue par les bienfaits de cette discipline.


Une enfant en cours de yoga dans une école de Sacramento en Californie. (Randy Pench/AP/SIPA)

Fermez les yeux, juste deux minutes. Ecoutez votre respiration. Essayez de sentir l’air entrer et sortir de vos narines. Respirez. Concentrez-vous sur votre respiration. Maintenant ouvrez les yeux. Deux minutes par jour, ces exercices peuvent avoir un vrai impact sur l’environnement scolaire de nos enfants.

Mauvais résultats scolaires, frustrations, exclusions, délinquances… tant de maux attribués à l’école et si peu de réponses apportées pour y remédier. Depuis la mise en place du collège unique en 1975, l’école n’évolue guère : un tableau et un prof omniscient en face d’élèves passifs.

Alors que notre monde bouge à mille à l’heure, il s’agit surtout de ne pas trop perturber notre vieille école poussiéreuse. Nous adoptons les mêmes méthodes depuis 1884, en espérant que ça collera toujours.

Les employés de Google s'inspirent de Boudha

Pendant ce temps, dans le reste du monde, on cherche et on expérimente de nouvelles méthodes adaptées au contexte scolaire actuel. En effet, le savoir est partout en libre-service, une recherche Google et c’est dans la poche.

La question n’est plus vraiment de capitaliser des connaissances, mais plutôt de réussir à s’en servir, de pouvoir faire le tri, et d’arriver à se concentrer face à la masse d’information que l’on reçoit en permanence.

Ainsi, parmi ces nouvelles méthodes, une attire particulièrement l’attention, la méditation de pleine conscience. Technique inspirée de l’enseignement de Bouddha et laïcisée par Jon Kabat-Zinn, elle se répand à une vitesse incroyable dans la sphère privée.

De grandes entreprises comme Google mettent à disposition de leurs employés des séances de pleine conscience afin d’installer une meilleure ambiance de travail. De plus, la méditation aide à se concentrer et à développer son attention, le but étant d’être "présent-présent" dans ce que l’on fait.

Aux États-Unis, ça fonctionne

Mais la vague de méditation ne s’arrête pas là et touche jusqu’à l’école américaine, anglaise, suédoise… Avant chaque cours, les professeurs proposent des temps de cinq minutes où toute la classe reste en silence, les yeux fermés et travaille sur un exercice de respiration ou de concentration.

Les premières expérimentations sont faites dans des quartiers très sensibles aux États-Unis où la violence à l’école est un lieu commun. Au bout d’un an, les études révèlent une diminution des infractions scolaires, une baisse des comportements agressifs et de meilleurs résultats [1].

Aujourd’hui, la méditation est utilisée dans de nombreuses écoles, cela permet une meilleure ambiance dans l’établissement, et apaise les élèves ce qui leur permet d’être plus attentif en classe et donc de mieux réussir.

En France, le mot "méditation" fait peur

Cette technique "nouvelle", vieille de 2400 ans, peut faire peur à notre vénérable institution. Sa connotation religieuse est, elle aussi, un réel frein à son application dans l’école laïque.

Plusieurs expérimentations, menées en France, ont rapidement été arrêtées. Ces enseignants parlent d’incompréhension de la part de l’administration, des collègues, des parents. Oui le mot "méditation" fait peur et pourtant, nous sommes prêts à pratiquer la méditation dans notre sphère privée, l’explosion de la demande de livres et de cours de méditation en est une belle illustration. Alors pourquoi ne pas encourager l’école à s’en inspirer ? [2]

Adapter l’école aux changements sociétaux du XXIe siècle, ce n’est pas forcément offrir des tablettes à chacun. L’école doit donner aux enfants les clés pour appréhender le futur.

Méditer, c’est renouer avec son moi, c’est se comprendre, se poser, apprendre à être là… Avec un esprit plus calme et attentif, l’enfant pourra apprendre pleinement et vivre dans un environnement plus sain. Sans aucun doute, à notre tour, il est grand temps de véritablement expérimenter la méditation à l’école.



 Pour plus d’informations sur les expérimentations faites en France :